Escapade parfumée à Paris – 2

Où je réalise que depuis le « Escapades parfumées à Paris- 1 » il s’est déjà passé 5 ans….

Vous avez sans doute constaté que mon rythme de parution s’est pour le moins ralenti ces dernières années… Autres préoccupations, changement de boulot, un ras-le bol quelquefois des sorties qui se ressemblent un peu toutes et sont de plus en plus chères, font que j’ai moins le temps d’écrire. Mais une petite escapade à Paris avec les « fous de la narine », rien de tel pour relancer l’envie !

L’autre jour, nous avons donc fait un pèlerinage chez IUNX. Sachez-le, cette maison confidentielle, qui diffuse les parfums très personnels d’Olivia Giacobetti, ferme ses portes fin juillet (a priori définitivement). Poussée par la peur de manquer, et avec un gros pincement au cœur, j’ai donc accouru pour faire des réserves de son parfum qui me manquera le plus, à savoir l’Eau Frappée. J’en ai profité pour prendre quelques bougies, sachez que quelques-unes sont déjà en rupture de stock…

Nous avons poursuivi notre balade au Bon marché pour tester quelques nouveautés (c’est relatif, je n’avais pas mis les pieds à Paris depuis environ 1 an, donc mes « nouveautés » ne sont pas si nouvelles). J’ai eu un crush pour un Chanel, c’est rare chez moi car les aldéhydes ne sont pas spécialement mes meilleurs amis. 1957, le dernier né des Exclusifs, m’a paru très beau. Une ouverture resplendissante, de très beaux agrumes (plutôt citronnés) et sans doute quelques épices froides, portées par des aldéhydes que j’ai trouvés légers. Elle m’a rappelé celle de N°5 L’Eau, mais en quelques minutes, 1957 devient plus chaleureux là où N° 5 L’Eau garde ses agrumes étincelants plus longuement, et reste plus fruité (son côté mandarine). Le côté chaleureux de 1957 s’accentue au porter, les muscs enveloppants sont là et portent la note agrumes, avec des bois assez secs. Il est très agréable par une journée chaude ! En fond, au bout de quelques heures (et quelques jours sur touche !), on finit par entendre l’ambrette qui s’était camouflée derrière d’autres notes plus bruyantes.

Nous avons ensuite testé les nouveaux Memo, parmi lesquels je ne me suis pas vraiment fait de nouveaux amis, les notes me parlant moins que sur les premiers de la gamme. Un petit tour au comptoir « liquides », sans réel coup de coeur pour moi, à part peut-être If de Frapin, un beau santal lacté (mais je crois que je préfère Caravelle Epicée chez eux, qui est aussi un santal mais, comme son nom l’indique, plus épicé !). Au passage, nous avons testé les parfums de la Maison Crivelli, juste en face, sans vraiment flasher sur l’un d’entre eux : noms un peu déjantés (« Papyrus moléculaire » !) et des mouillettes 2.0 (une image apparaît quand on vaporise le parfum sur la touche) ne suffisent pas à compenser une compo pas si originale, surtout en cœur et fond.

Direction Tom Ford, pour une fois pas de déluge de nouveautés mais un seul nouveau, le petit Rose Prick dans un bel habit rose pâle. Tom Ford nous a habitué à être original, c’est encore une fois le cas, c’est une rose qui réussit le tour de force d’être à la fois piquante, douce, légère et charnue. Le vendeur nous a dit qu’il y avait plusieurs types de roses dedans, et on retrouve bien à l’envolée (rapidement, hein) les roses légères, citronnées, épicées et un brin musquées, chères à nos amis anglais (son archétype étant pour moi Oponê de Dyptique), et en cœur le bon gros duo rose turque vineuse / patchouli qui peut vite me vriller les tempes s’il est mal travaillé. Le fait d’avoir les deux facettes dans un même parfum est plus rare, et tient à mon sens du tour de force que je me permets de saluer bien bas. L’équilibre reste tout de même très Tom Ford, à savoir, plutôt du côté de la rose vineuse / patchouli très présente…

Ensuite nous avons retrouvé une amie à la Scent Room du Printemps (Hausmann), paradis de tout passionné de parfums. Belle découverte des « Essential Parfums », assez originaux et très abordables (72 € les 100mL). Un coup de cœur pour ma part, pour le Nice Bergamote (Antoine Maisondieu) qui tire en fait rapidement par un mélange de fleurs blanches (jasmin et ylang) assez réussi. The Musc nous a bien plu aussi, un musc léger et un peu fleuri (il est signé Calice Becker). La note de gingembre en tête y est sans doute pour quelque chose 🙂

Nous avons ensuite découvert la maison « Matière Première », créée par le parfumeur Aurélien Guichard. Pas le même prix au mL (190€ les 100 !), pas d’énorme coup de cœur (bon, reconnaissons que le parfumeur est plutôt mignon😊). J’ai gardé 3 mouillettes, qui sont bien tenaces une semaine plus tard ! Parisian Musc est un musc très très figue (plutôt : feuille de figuier que fruit, d’ailleurs), ce qui est original, avec également un peu de violette en fond. Dans le registre « qui tabasse », j’ai Oranger Néroli qui est fidèle à son nom, une belle fleur d’oranger rendue amère par le néroli, mais que je ne porterais pas car trop présente (le seul parfum que j’aie senti dès la vaporisation malgré le masque COVID !). Enfin, j’ai gardé Encens Suave, qui mérite son nom au bout d’une semaine dans mon sac, un encens enrobé de fève tonka et d’un côté cramé – feu de bois (du fir basalm ?)assez prononcé. Je le soupçonne de ne pas avoir fait l’impasse sur des bois qui piquent, car ça me grattouille un peu le nez. Les trois mouillettes mélangées dans mon sac ont donné à mon masque un arôme un peu curieux, un peu fouillis, mais pas désagréable (je sais, je sais, c’est une hérésie) !

Voilà, c’est tout pour cette fois ! Je vous dis à bientôt, je vais essayer d’être un peu plus présente dans les mois à venir…

A propos Carole

Blogueuse Olfaction(s)
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Un commentaire pour Escapade parfumée à Paris – 2

  1. Dada le chat dit :

    Heureux de vous lire à nouveaux , merci et à bientôt j’espère , pour lire vos nouvelles aventures olfactives

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