La genèse d’une marque – Pont des Arts – L’interview

Voici donc aujourd’hui une interview des créateurs de Pont de Arts, Géraldine et Bernard.géraldine & bernard

Q. Comment vous est venue l’idée de la marque Pont des Arts ?

R. L’intérêt commun pour les parfums de création, qui valorisent la haute parfumerie française et son lieu mythique d’excellence…Paris.
Le Pont des Arts, seule passerelle piétonne de Paris, s’est vite imposé, par sa situation, sa discrète mais puissante beauté, c’est un lieu de passage des amoureux du monde entier, reliant deux symboles de la culture de notre pays …le Louvre…et l’Académie française.
Comme la parfumerie française, le Pont des Arts avait, pour nous, besoin d’être valorisé, montré à nouveau…
Pour nous, un parfum est aussi, comme le regard, un pont entre les êtres…avec l’idée de construire entre eux plus de ponts que de murs.

Q. Parlez-moi de vos envies au commencement. Que vouliez-vous faire ?

R. D’abord porter certaines valeurs à travers cette marque: la tradition, la modernité, l’élégance, le savoir-faire, l’innovation, la connivence, le partage, l’exigence.

Nous souhaitons associer à la création d’une nouvelle ligne de parfums originaux, en édition limitée, la beauté du Paris éternel, le talent des parfumeurs « créateurs », la valorisation du savoir-faire d’artisans et d’innovateurs français, pour une clientèle exigeante, connaisseuse, partageant les valeurs d’élégance de la marque.

Et à partir de ça, construire un projet commun qui nous ressemble, atypique, autour d’une histoire commencée au quartier latin et qui nous a souvent conduit, comme beaucoup, sur le pont des arts.
Le lieu, le concept…nous obligeaient à la qualité et l’image…

Bernard :

Le jour de notre mariage, j’ai fait le vœu de nous embrasser sur tous les ponts de Paris. Né à Paris, j’ai la chance d’y vivre et d’y travailler… et je salue et apprécie au quotidien la beauté et l’éternité de cette ville, ancrée dans le passé mais aussi très actuelle, foisonnante de création. Et puis l’idée de réaliser et de partager quelque chose de plus avec Géraldine… était une puissante force motrice.

Géraldine :

Il y a beaucoup de lieux pour le parfum…le traitement des ingrédients à Grasse…les cultures dans de nombreux et merveilleux et lointains pays…mais la création et le prestige c’est Paris. J’aime cette ville où je me sens bien, où j’ai eu la chance d’y rencontrer Bernard à quelques pas du Pont des Arts. Nous avons beaucoup de goûts en commun et sommes très complémentaires…La création de cette ligne de parfums a confirmé celui que nous avons pour l’exigence et l’appropriation des savoir faire.

Q. Pourquoi avez-vous décidé de positionner vos parfums dans ce qui est clairement le haut de la gamme de niche ?

C’est clairement lié à la qualité, au prestige, nous avons choisi de travailler avec des experts dans chaque étape de la création (Entreprises du Patrimoine Vivant, Made in France…) en privilégiant la création : capot, packaging, site, déclinaison d’un style sur l’ensemble du projet…
Mais également lié au coût de nos produits : choix de parfumeurs créateurs indépendants de renom, choix de concentrés avec des matières premières de haute qualité, souvent absolus, libre cours de nos parfumeurs sans contraintes marketing… On est très loin d’un mass market, avec des concentrés standards, des capots en plastique et des grandes séries.
Au contraire, Pont des Arts se veut un choix singulier, un parti pris qui valorise l’exception et souhaite la faire partager.
Le coût de l’environnement produit est aussi un facteur : design et réalisation du capot , design et réalisation packaging Livre – coffret en France, …
Enfin, les coûts de commercialisation, en distribution sélective notamment, sont loin d’être négligeables.

Q. Racontez-nous l’histoire des jus…

R. Nous avons travaillé le ciblage et les fragrances avec des « Nez » de renom international : Bertrand Duchaufour et Vincent Grandjon, et aussi l’équipe du studio Flair. Avec eux, à partir de notre brief, nous avons créé nos propres fragrances.
Pour l’élaboration des gammes, 60 fragrances ont été travaillées, et nous en avons retenu 20. En 2018, nous commercialisons les 3 premières, de Bertrand Duchaufour et Vincent Grandjon.

essais PDA

Q. Comment avez-vous guidé les parfumeurs ?

Nous avons exprimé le concept à nos parfumeurs (Paris, l’élégance, l’amour, les sentiments durables, la qualité des matières , la tenue, l’exigence, la haute parfumerie…)

Vincent nous a proposé des jus qui se parlent entre eux. Comme un fil d’Ariane, on retrouve dans On s’était dit un pourcentage infime d’une autre composition parfumée …

Pour Bertrand, nous lui avons demandé des parfums avec une vraie signature mais nous l’avons guidé par des envies des matières premières que nous souhaitions un oud, un vétiver, une rose, un osmanthus, un boisé, une vanille, frangipanier… mais sans contrainte marketing, juste guidé par des directions de familles olfactives pour constituer une gamme cohérente.

À suivre…

 

A propos Carole

Blogueuse Olfaction(s)
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2 commentaires pour La genèse d’une marque – Pont des Arts – L’interview

  1. Ping : La genèse d’une marque – Pont des Arts – Introduction | Olfaction(s)

  2. martine dit :

    Merci. Très intéressant.
    Un plaisir chaque fois que vous publiez.

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