Bilan olfactif de l’année 2016

Déjà 2 mois que je n’ai pas écrit… Les jours passent vite quand on est bien occupée !

Les bilans fleurissent sur la toile à l’approche de la fin de l’année, alors comme j’ai quelques regrets de parfums non encore chroniqués, voici un petit aperçu rapide de mes tops de l’année (disons plutôt, de ce que j’ai découvert cette année, car il y a des parfums nés avant 2016).

Tiens et pour une fois je vais aussi faire quelques flops parce que bon y a pas de raison. Le premier étant les parfums méchamment copiés. Je suis pas pour cracher sur les marques donc je ne les citerai pas (ça me démange pourtant), et puis il peut y avoir des choses similaires qui ressortent par hasard, mais bon, des fois, faut pas pousser mémé dans les orties. Surtout quand une marque de niche déjà connue sort une copie d’Ambre Narguilé (bizarre c’est la meilleure vente des Hermessences) ou quand une nouvelle marque sort une copie d’Original Musk de Kieh’ls… Et pour ce dernier qu’on me maintient mordicus que j’ai pas dû le sentir sur peau (bin si) parce qu’il y a du santal dans la copie – pardon, le nouveau parfum – et pas dans l’Original, et qu’il est très différent (bin voyons)…

Le deuxième flop, qui n’est pas spécifique à 2016, c’est les parfums qui sortent par 12 (même par 6, hein LV !!). C’est pas crédible et en général c’est raté, sauf à mon avis pour l’une de ces séries, voir plus bas. De façon générale, sortir un lot de parfums en même temps me désole. Pas moyen de vraiment s’imprégner de 5 ou 6 parfums en même temps, quoiqu’un en dise et quelque soit notre endurance olfactive. Alors bon ça se fait, chez les grandes marques en particulier, surtout celles qui « reviennent » dans le monde du parfum. Mais c’est pas cool pour les gens qui aiment les belles odeurs et pas le meilleur moyen de nous les vendre.

Bref. Passons aux tops 🙂

Galop d’Hermès : je voulais en parler, parce qu’il m’a marquée, celui-là. On n’en a pas trop parlé dans la blogosphère, c’est un tort, je trouve. C’est un cuir doux, un daim très suave, associé à une rose elle aussi très douce. Si vous me suivez un peu, vous savez sûrement que je ne fais pas des folies, ni du cuir ni de la rose. Mais ce parfum-là a une odeur gentiment addictive, très reconnaissable. Il provoque chez moi le syndrôme bien connu du perfumista qui consiste à remettre le nez en permanence sur son poignet pour sentir et ré-sentir… Cuir d’Ange, de la même maison, ne m’avait pas vraiment touchée, je l’avais trouvé un peu trop doucereux ; mais il a certainement ouvert la voie olfactivement à celui-ci, plus féminin, qui est une belle réussite à mon goût.

La Lavande Trianon de Lancôme : j’en attendais rien de spécial, c’était quand même osé (quoique dans l’air du temps) de sortir des parfums inspirés par des gâteaux, mais cette lavande-là m’a plu. Elle m’a plu parce que bizarrement, à contrario de la totalité de mes compères d’escapades parfumées, je la trouve naturaliste. Les lavandes (peut-être sont-ce des lavandins, je m’en fous, j’adore leur odeur) qui poussent en gros buissons le long de mon boulot, elles sentent comme ça pour moi, une belle odeur aromatique mais aussi un peu grasse et vanillée ; c’est comme ça que j’aime la lavande et je la trouve toujours trop sèche dans les parfums. Dommage qu’elle soit si chère.

La collection Natura Fabularis de l’Artisan Parfumeur : à la rentrée, on s’est dit, encore une maison qui nous sort 6 parfums en même temps, ce qui se conclut quasiment à coup sûr par des parfums moyens, ou vus et revus, bin là non. Enfin si, on est dans des thèmes vus et revus, au moins pour certains d’entre eux. Mais même la belle rose oudée Arcana Rosa (tarte à la crème de la niche s’il en est) qui va plaire au Saoudien en visite à Paris a quelque chose de particulier et d’original. En fait, sur les 6 de la collection, seul Mirabilis détonne un peu, malgré une ouverture lactée fraiche assez étonnante, celui-là finit malheureusement assez vite en lait concentré trop sucré. Mais il y a de vrais concepts originaux comme cette odeur de froid Glacialis Terra faite d’un encens, de notes de pierre, assez fou et très joli. Et mon coup de coeur de la fin de l’année, Venenum, un oriental très épicé, il sent un peu le pain, un peu le pin, les épices chaudes, les épices froides, c’est un feu d’artifice olfactif comme je les aime.

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Photo Franx’

Dans les épicés, j’ai aussi redécouvert cette année, bien qu’ils soient nés avant 2016, London de Tom Ford, qui est assez proche de Venenum (ça m’a sauté au nez au premier sniff) mais, comme beaucoup de Tom Fords, plus radical dans son traitement ; il y a davantage de ce mélange sombre qu’on retrouve dans plusieurs de ses parfums (une « Fordinade » ?) et le parfum fait donc plus brutal, moins rond. Mais l’épice y est traitée très élégamment. Dans un registre terriblement plus sec, Marrakech Intense de la marque Aesop (qui est plutôt une marque cosmétique) m’a également fait un effet coup de coeur, ils sent les épices dans un désert, et dégage une chaleur sèche magnifique.

Et vous, vos coups de coeur ?

A propos Carole

Blogueuse Olfaction(s)
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