Les grands-parents…

Dans une formation que j’ai suivie, on m’a dit un truc qui m’a marquée.

La première odeur dont on se souvient est liée à nos grands-parents.

J’avoue, je ne sais pas d’où sort cette information. Mais elle me parait crédible, de par mon expérience personnelle.

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J’ai beaucoup de souvenirs olfactifs liés à mes grands-parents, aux vacances que j’ai passées avec eux et surtout à des lieux qu’on a parcourus ensemble. Il y a beaucoup de « madeleines de Proust » là-dedans.

Quand je retourne à la maison de mes grands-parents maternels (qui ne sont plus là), la première chose que je fais est toujours de me précipiter dans la « fournière », cette dépendance où règne encore une ambiance olfactive particulière, même si ça fait des années qu’on n’y foule plus le raisin, et qu’on n’y fait plus de confitures ni de conserves. Je crois que c’est ça, ma première odeur mémorisée.

Celle-là, et peut-être aussi l’odeur des mains de ma grand-mère qui cuisinait les cèpes, juste à l’ail et au persil… Comment ça se fait qu’en reproduisant sa recette, mes cèpes à moi n’ont pas le même goût ?

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A propos Carole

Blogueuse Olfaction(s)
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17 commentaires pour Les grands-parents…

  1. nounousandra dit :

    Coucou,

    Je suis aussi dans le souvenir de mes grands parents maternels et paternels, ils ne sont plus là hélas.

    Pour ce qui est de ma grand mère maternelle, je pense à elle quand je fais une sauce tomate, avec du basilic et de l’ail, elle était italienne et cuisinait très bien. Chaque été, je plante du basilic, et je le frotte sur mes mains, pour en sentir l’odeur. Ca me ramène des années en arrière, alors je dirais que cela me rend quand même triste. Tu vas rire, elle me faisait des patates sautés avec du poulet, et c’est pareil, j’aime cette odeur d’huile frit et de cette viande grillée.

    Mon grand père maternel, était un fantastique jardinier, et il cultivait des tas de légumes, fruits et fleurs. Mais l’odeur qu’il me reste, c’est celle des bonbons, car il ne fumait plus mais avait toujours des tas de bonbons au réglisse dans un pot (j’ai oublié le nom, ils sont tout ovale, et sont dans un papier rouge), j’aime en acheter et une fois dans ma bouche, je laisse sortir cette odeur de réglisse (ça fait un peu frapadingue, dit comme cela)

    Mon grand père paternel, je n’ai aucune odeur en mémoire, pas très sympa le grand père.

    Par contre, ma grand mère paternelle, mettait du fard à joue sous forme de poudre. Et j’adorais cette odeur, si douce. Je lui piquais son poudrier, et je soufflais sur la poudre pour la faire voler, et je collais mon nez dessus. Je dois dire que je n’ai jamais retrouvé cette odeur, les poudres de nos jours, j’ai l’impression qu’elles sont bien artificielles.

    Ce qui est bizarre, je ne sais pas si cela te fait le même effet, mais quand je pense à une de ces odeurs, ça me rappelle des souvenirs, j’ai l’impression de les sentir, mais je ne serais vraiment les décrire …..????

    Ce qui est magique avec le parfum, c’est qu’il suffit de sentir une odeur, quelqu’elle soit, et de se sentir partir au loin. Par contre, une odeur que je ne supporte plus, en rapport avec ma grand mère paternelle, c’est celle de l’eau de cologne bien être. Ma mère la frictionnait avec, avant qu’elle ne décède, et là par contre, cette odeur ne me fait pas voyager du tout.

    Chouette des articles comme cela petite dame !!!!

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    • Aaricia dit :

      Finalement un truc de plus en commun entre nous, mes grands-parents maternels (qui sont sur la photo et plus là, eux non plus), sont aussi venus d’Italie.
      Les cèpes me rappellent immanquablement ma grand-mère, oui, et l’odeur de la pièce / dépendance dont je parle les ramène à la vie plutôt mieux que les photos.

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      • nounousandra dit :

        Mon grand père adorait aller à la quête aux champignons, et je trouve que ma grand mère avait une odeur, « son » odeur rien qu’à elle. C’est vrai qu’une chose me frappe sur ta photo, le sourire déjà de tes grands parents. Mon grand père ne lachait pas sa casquette. C’est vrai que ça manque ….. Ton article, je pense, va nous rappeler à toutes et à tous, des moments de nostalgie, de beaux moments !

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  2. Biboun1980 dit :

    Mon premier souvenir olfactif est l’odeur d’une poupée qu’une dame m’avait prêtée mais je suis incapable de vous dire si c’était ma grand-mère… Ah, les histoires de famille !… En tout cas, cette odeur est celle du graal en parfumerie, mon graal. Je l’ai quelque peu retrouvée grace à l’eau de lingerie de Guerlain.
    Voilà, mon premier souvenir olfactif.
    Bises

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  3. Viviane dit :

    pour moi, c’est plus l’odeur du veau rôti et les biscotti feuilletés aériens car pour l’hygiène, c’était un peu difficile….
    mais le souvenir le plus marquant est auditif, ce sont les historie et canzone du soir pour m’endormir dans ses bras 😉

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  4. Laure B. dit :

    J’ai plein de souvenirs olfactifs liés à mes grands-parents et bien sûr il me reste des recettes écrites que j’avais demandées il y a fort longtemps à mes grands-mères. Si les saveurs ont changé, je pense que c’est parce que nous n’avons pas les mêmes ingrédients (l’industrialisation est passée par là), ni leur tour de main et leur savoir- faire (les machines culinaires envahissent notre cuisine) . Forcément, la recette reste, mais pas la saveur en est modifiée…

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  5. Isabelle dit :

    J’ai du mal à répondre à ta question, car je n’ai pas UN souvenir olfactif, mais beaucoup, et je ne sais pas lequel est le plus ancien :
    L’odeur des champs de blé au soleil (j’ai passé toute mon enfance en Beauce, c’est omniprésent là-bas)
    L’odeur du parfum de ma mère, qui est restée fidèle au 5 de Chanel (que j’ai beaucoup de mal à porter, du coup) pendant des dizaines d’années ;
    L’odeur d’encaustique et de cuisine de l’appartement de mes grand-parents paternels (mes grand-parents de « la ville ») ;
    L’odeur du fournil de mes grand-parents maternels (ceux de « la campagne »), là où on mettait des herbes à sécher pour les tisanes (ma grand-mère en avait une pour chaque maladie), mais aussi les vêtements de mon grand-père qui rentrait de la chasse (une odeur de sous-bois humide), l’odeur de chien mouillé aussi (le chien dormait dans ce fameux fournil) ; et l’odeur du gateau cuisant au four qui nous attendait chaque fois que nous allions chez elle …

    Bref, certaines odeurs sont liées à mes grand-parents, les deux couples m’ont également marquée, mais pour d’autres c’est indépendant …

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    • Aaricia dit :

      L’odeur du fournil de mes grand-parents maternels (ceux de « la campagne »), là où on mettait des herbes à sécher pour les tisanes (ma grand-mère en avait une pour chaque maladie), mais aussi les vêtements de mon grand-père qui rentrait de la chasse (une odeur de sous-bois humide), l’odeur de chien mouillé aussi (le chien dormait dans ce fameux fournil) :
      On doit avoir une odeur assez similaire dans le nez, en fait…

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  6. Lizzie dit :

    Je suis un peu sceptique sur cette affirmation… Mais en fait, je crois comprendre (peut-être) ce que cela veut dire. Je pense que nos premiers souvenirs olfactifs sont liés à nos parents, à notre maison, à notre univers personnel dès notre naissance. Mais justement, nos premiers « émois » olfactifs, c’est quand on a rencontrés d’autres univers ! Et il se peut bien que la rencontre avec nos grands-parents, leur savon, leur lessive, leur parfum, leur maison (forcément différente, nettoyée différemment, parfois située dans une autre région, ou avec un jardin que nous n’avions pas,…), nous ait ouvert les narines à de nouvelles odeurs inconnues, et immédiatement identifiées comme « leur » odeur.

    Sans parler des parents, as-tu remarqué comme les odeurs de lessive peuvent être marquantes ? Quand on laisse son enfant à garder quelques jours, et qu’on vous le rend avec son linge tout propre, mais que vous êtes dérangé parce que cela ne sent pas « comme lui », et qu’on n’a de cesse de le blottir contre soi et de relaver tout pour retrouver « son » odeur (qui est aussi un peu la nôtre).

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    • Aaricia dit :

      Euh… en fait j’ai jamais laissé ma fille plusieurs, jours, encore, alors je ne saurais dire 😉 ! Mais tu as raison, en fait : la nounou qui est très câline lui laisse un peu de son odeur et souvent ça me fait un peu bizarre.
      L’explication qu’on m’avait donnée pour l’histoire de la première odeur et des grands-parents est assez proche de ce que tu décris, en fait.

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  7. nounousandra dit :

    hihihi Carole, j’ai ris car je me disais que je laissais peut être mon odeur sur les enfants que je garde aussi.

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  8. Viviane dit :

    Pour compléter la photo, voici un texte envoyé par une amie mamie qui exprime bien des souvenirs olfactifs ou autres:
    [Les mères et grand-mères portaient un tablier par-dessus leurs vêtements pour les protéger car elles avaient peu de robes de rechange. En fait, il était beaucoup plus facile de laver un tablier habituellement en coton qu’une robe, une blouse ou une jupe, faites d’autres tissus. Le principal usage du tablier de grand-mère était donc de protéger la robe, mais en plus de cela, il avait bien d’autres usages:
    Il servait de gant pour retirer un plat brûlant du fourneau, bien avant l’invention des « mitaines à fourneau ».
    Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants et, à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses salies.
    Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les oeufs, les poussins à réanimer, et parfois les oeufs à moitié éclos, que maman déposait dans un fourneau tiède afin de faciliter leur éclosion.
    Quand il y avait de la visite, le tablier servait d’abri aux enfants timides… d’où l’expression : «Se cacher dans les jupons de sa mère».
    Par temps frais, maman le relevait pour s’y emmitoufler les bras et les épaules. Par temps chaud, alors qu’elle cuisinait devant le poêle à bois, elle y épongeait la sueur de son front.
    Ce bon vieux tablier faisait aussi office de soufflet, alors qu’elle l’agitait au dessus du feu de bois pour le ranimer.
    C’est lui qui servait à transbahuter pommes de terre et bois sec jusque dans la cuisine.
    Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes ; après que les petits pois aient été récoltés, venait le tour des choux. En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l’arbre.
    Quand des visiteurs arrivaient à l’improviste, c’était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière.
    A l’heure du repas, grand-mère allait sur le perron agiter son tablier, c’était signe que le dîner était prêt, et les hommes aux champs savaient qu’ils devaient passer à table.
    Grand-mère l’utilisait aussi pour sortir la tarte aux pommes du four et la poser sur le rebord de la fenêtre, afin qu’elle refroidisse ; de nos jours sa petite fille l’y pose aussi, mais pour la décongeler… Autres temps, autres moeurs!
    Il faudra de bien longues années, avant que quelqu’un invente un vêtement, qui puisse rivaliser avec ce bon vieux tablier utile à tant de choses.
    Danger ?
    On deviendrait bien fou aujourd’hui rien que de songer à la quantité de microbes qui pouvaient s’accumuler sur le tablier en une seule journée !
    En réalité,
    la seule chose que les enfants de l’époque aient attrapée au contact du tablier de maman ou de grand-maman, c’est de l’amour !]
    A méditer 😉

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